Pourquoi choisir les déodorants naturels?

Pourquoi choisir les déodorants naturels?

Trouver LE bon déodorant peut être une quête difficile! D’autant plus qu’il y en a beaucoup sur les tablettes ce qui complique grandement notre choix. Appliquer du déo est un geste de routine que l'on fait quotidiennement et c'est pourquoi une prise de conscience s’amorce de plus en plus quant aux ingrédients qu'ils contiennent. Dorénavant, plusieurs se tournent vers des déodorants naturels comme alternative à ceux des grandes marques. Pourquoi? Et surtout, sont-ils efficaces?

Pourquoi transpire-t-on?

Tout d’abord, transpirer c’est normal! C’est le processus par lequel les déchets et toxines présents dans notre sang s’éliminent. En outre, la transpiration agit en tant que mécanisme de défense en aidant le corps à se refroidir. C’est lorsque notre hypothalamus détecte que la chaleur du sang est trop élevée qu’il envoie le signal à nos glandes sudoripares de sécréter la sueur afin d’empêcher la température de notre corps de continuer d’augmenter.

L’odeur de transpiration est pour sa part due à la prolifération bactérienne. Eh oui, c’est des milliers d’espèces de bactéries qui vivent sur nos aisselles, dû au fait qu’il s’agit d’un milieu humide. Donc, ce n’est pas la sueur qui sent mauvais : c’est ces fameuses petites bactéries!

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Quelle est la différence entre un déodorant et un antisudorifique?

Ah, la grande question! En fait, c’est simple :

  • Un déodorant va lutter contre les mauvaises odeurs liées à la transpiration. Il va masquer les odeurs à l’aide d’autres molécules odorantes et limiter la quantité de sueur.
  • Un antisudorifique va aussi agir sur l’odeur, mais il va également bloquer la production de sueur à l’aide d’ingrédients comme les sels d’aluminium par exemple qui vont agir sur les glandes sudoripares en les faisant se contracter, bloquant ainsi la transpiration.

Bon à savoir : Certains antisudorifiques sont considérés comme des cosmétiques dans la Loi sur les aliments et drogues. Ce sont ceux qui ont une concentration en sels d’aluminium inférieure à un certain seuil et dont l’effet disparaît après 24 heures. D’autres sont en fait des médicaments prescrits par un professionnel de la santé dans le cadre d’un traitement contre une transpiration anormalement abondante : l’hyperhidrose. Ces antisudorifiques ont une plus grande concentration en sels d’aluminium et agissent au-delà de 24 heures.   

Les sels d’aluminium : un ingrédient inquiétant

Attardons-nous à un ingrédient assez inquiétant qui se retrouve dans les déodorants/antisudorifiques : les sels d’aluminium. Ils y sont ajoutés afin de bloquer la transpiration, en resserrant les pores ce qui bouche les glandes sudoripares. Bien qu’il puisse y avoir plus d'un ingrédient inquiétant, celui-ci mérite particulièrement que l’on s'y penche puisqu’il soulève beaucoup de réaction dans la communauté scientifique dû à son risque potentiel de causer le développement du cancer du sein.  

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Un lien potentiel?

Voilà une question sur laquelle la communauté scientifique ne s’entend pas! L’hypothèse est qu’en empêchant les toxines des aisselles de s’éliminer via la transpiration, les sels d’aluminium s’accumulent dans les ganglions lymphatiques présents sous les aisselles, faisant ainsi augmenter les risques de cancer du sein. En 2016 une étude menée par des chercheurs suisses avait établi qu’un « potentiel cancérigène » existait entre les sels d’aluminium et le développement de cancer du sein. En 2017, une étude autrichienne a conclu pour sa part que l’utilisation de déodorants/antisudorifiques plusieurs fois par jour, sur des aisselles rasées et à un âge inférieur à 30 ans, doublerait le risque de développer un cancer du sein.

Or, il n’y a pas de consensus sur la question. D’autres chercheurs viennent nuancer et même parfois contredire ces études en amenant le fait qu’il n’y a pas de résultats établissant avec certitude et preuves scientifiques à l’appui qu’un lien existe vraiment entre les déodorants/antisudorifiques contenant des sels d’aluminium et les risques de développer un cancer du sein. Ces chercheurs déplorent le fait que les études ayant conclues à un lien parlent toujours de « lien potentiel » donc, sans aucune certitude. En outre, ils critiquent leurs échantillonnages qui sont trop petits (comme dans le cas de l’étude autrichienne), leurs méthodologies qui manquent de rigueur et leurs résultats de tests effectués sur des souris (comme l’étude suisse) qui sont extrapolés à l’Homme.   

Aussi, la position de la Société Canadienne du Cancer va dans ce sens. Pour elle, rien ne prouve que d’utiliser un déodorant/antisudorifique contenant de l’aluminium augmente les risques de développer un cancer du sein.   

Pourquoi choisir un déodorant naturel?

Même si le lien entre les déodorants/antisudorifiques et le risque de développer un cancer du sein n’est pas prouvé et que la communauté scientifique n’est pas en accord sur la question, certaines personnes vont décider, par principe de précaution, de délaisser les déodorants/antisudorifiques traditionnels pour d’autres qui sont naturels.

déo naturel

Les déodorants naturels comme alternative

C’est LE produit à adopter si on désire absolument éliminer toute trace d’aluminium de sous nos bras! Mais sont-ils aussi efficaces que les déodorants/antisudorifiques classiques? La réponse est oui! Leur efficacité provient des plantes et huiles essentielles entrant dans leurs compositions.

Voici quelques ingrédients qui les rendent efficaces 

  • La sauge qui a des propriétés antisudorifiques et elle est excellente pour lutter contre la transpiration excessive; 
  • La lavande, la menthe poivrée et le tea tree qui ont des pouvoirs anti-bactériens et anti-odeurs;
  • L’huile essentielle de palmarosa qui lutte efficacement contre la transpiration malodorante.

Aux plantes et huiles essentielles, les fabricants peuvent ajoutés certains ingrédients naturels, entre autres:

  • Le bicarbonate de soude qui est hypoallergène et qui neutralise les bactéries causant les odeurs;
  • L’huile de noix de coco qui, grâce à ses propriétés anti-bactériennes, va contribuer à limiter l’odeur de transpiration.
  • Et bien d'autres encore! 

Bon à savoir : On retrouve les déodorants naturels sous toutes les formes : en vaporisateur, en bâton, en pommade à prélever aux doigts, avec applicateur à billes, il y en a pour toutes les préférences! Aussi, il est fort possible qu'un certain déodorant ne soit pas concluant sur vous, mais qu'il le soit sur votre amie. Réagissant tous de façon différente, il se peut que plusieurs essais soient nécessaires avant de tomber sur LE bon déo naturel fait pour vous! Tout dépend du mélange unique de bactéries se logeant sous vos aisselles

lavande

Au final, que doit-on retenir de tout cela?

D’abord, il n’y a pas de preuves concrètes établissant un lien entre les déodorants/antisudorifiques contenant des sels d’aluminium et le risque de développer un cancer du sein. Cela n’en demeure pas pour le moins inquiétant et est très révélateur de notre niveau d’exposition à des produits contenant des ingrédients chimiques. C’est pourquoi se tourner vers des déodorants naturels est une bonne alternative.

Mais il faut s’attendre à une période de transition : adopter les déodorants naturels s’accompagne nécessairement d’une prise de conscience à propos de notre corps. Parce que oui, on transpire, oui on sue! C’est normal et naturel! Mais on est habitué à vouloir absolument cacher notre transpiration et c’est cette idée qui nous est vendue! Avec un déodorant naturel, il faut s'attendre à ce que notre sueur soit visible, mais nos aisselles vont sentir bonnes et nous sommes sûres que nous y appliquons un produit sans danger. 

Sources utilisées

Passeport Santé, « 6 signes de bonne santé. La transpiration : un mécanisme de défense en faveur de la santé », [En ligne], https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=6-signes-de-bonne-sante-la-transpiration-un-mecanisme-de-defense-en-faveur-de-la-sante (page consultée le 25 février 2019).

Passeport Santé, « Déodorant : Comment choisir un déodorant efficace et naturel? », [En ligne], https://www.passeportsante.net/beaute-et-soins-g158/Fiche.aspx?doc=deodorant-naturel (page consultée le 5 mars 2019).

Passeport Santé, « Sauge », [En ligne], https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=sauge_ps (page consultée le 6 mars 2019).

Passeport Santé, « Huile de coco : composition, utilisation, bienfaits », [En ligne], https://www.passeportsante.net/huiles-vegetales-g152/Fiche.aspx?doc=huile-coco (page consultée le 6 mars 2019).

Passeport Santé, « Le bicarbonate de soude : un produit indispensable », [En ligne], https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=bicarbonate-de-soude-outil-indispensable (page consultée le 6 mars 2019).

Futura-Science, « Pourquoi transpire-t-on? », [En ligne], https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/medecine-transpire-t-on-9001/ (page consultée le 25 février 2019).

Gouvernement du Canada, « Évaluation des produits en fonction de critères : Antisudorifiques », [En ligne], https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/securite-produits-consommation/rapports-publications/industrie-professionnels/evaluation-produits-fonction-criteres-antisudorifiques.html (page consultée le 25 février 2019).

Ici Radio-Canada, « Les antisudorifiques et déodorants changent les bactéries de vos aisselles », [En ligne], https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/763418/antisudorifiques-deodorants-bacteries-microbes-microbiomes (page consultée le 25 février 2019).

Valérie Borde, « Faut-il avoir peur… de son déodorant? », L’Actualité, [En ligne], https://lactualite.com/sante-et-science/2016/12/27/faut-il-avoir-peur-de-son-deodorant/ (page consultée le 4 mars 2019). 

Protégez-vous, « Faut-il se méfier des déodorants? », [En ligne], https://www.protegez-vous.ca/Sante-et-alimentation/deodorants (page consultée le 4 mars 2019).

Stefano J. Mandriota et al., « Aluminium chloride promotes tumorigenesis and metastasis in normal murine mammary gland epithelial cells », International Journal of Cancer, vol. 139, no. 12, 15 décembre 2016, p. 2781-2790. 

Caroline Linhart et al., « Use of underarm cosmetic products in relation to risk of breast cancer: A case-control study », EBioMedecine, vol. 21, juillet 2017, p. 79-85.

Moïse Namer et al., « L’utilisation de déodorants/antitranspirants ne constituent pas un risque de cancer du sein », Bull Cancer, vol. 95, no. 9, 2008, pp. 871-880. 

Guillaume Point, « Aluminium dans les déodorants : Une étude relance le débat », Le Figaro, [En ligne], http://sante.lefigaro.fr/article/aluminium-dans-les-deodorants-une-etude-relance-le-debat/ (page consultée le 5 mars 2019).

Société Canadienne du Cancer, « Antisudorifiques, désodorisants et cancer du sein », [En ligne], http://www.cancer.ca/fr-ca/prevention-and-screening/reduce-cancer-risk/make-informed-decisions/myths-and-controversies/antiperspirants-parabens/?region=qc (page consultée le 5 mars 2019).

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