La société actuelle va vite et nos vies quotidiennes ont tendances à suivre ce rythme. Il n’est donc pas surprenant de savoir que le stress et l’anxiété sont tous les deux très répandus! Évidemment, pour notre bonne santé, il est fortement conseillé d’essayer de réduire nos sources de stress. Plus facile à dire qu’à faire? On parle aujourd’hui du stress et de l’anxiété, de leurs conséquences, mais aussi des techniques connues pour en réduire l’impact sur nous et pour prévenir d’en ressentir.
Qu’est-ce que le stress?
Le stress est un état qui débalance l’équilibre du corps humain et qui est perçu comme menaçant pour la personne qui le vit. L’ampleur de ce stress dépend de l’évaluation de la situation que la personne en fait. Si on perçoit une situation x comme menaçante, on risque donc de ressentir du stress. Il existe deux types de stress. D’abord, on parle de stress aigu lorsque le stress est déclenché à un moment précis, par exemple lors d’une présentation orale. Le stress aigu peut être positif dans le sens où il prépare notre organisme à affronter une nouvelle situation. Or, le stress peut devenir chronique lorsque :
- Une personne subit un stress à répétition
- Un grand stress n’a pas été contrôlé
- Une personne ne sait pas comment réagir de façon adéquate au stress, car ses mécanismes d’adaptation sont inefficaces ou inexistants.
Les statistiques ne mentent pas : les Québécois sont stressés!
En 2014, c’est le quart de la population âgée de 15 ans et plus (26,2%) qui a affirmé ressentir un stress assez intense dans sa vie. La proportion la plus élevée se trouve chez le groupe 35-44 ans avec 36,1%.
Il faut savoir que les effets du stress sur notre corps sont bien réels! Le stress chronique peut entraîner toutes sortes de maladies affectant plusieurs systèmes, entre autres : dermique (eczéma), cardiovasculaire (hypertension), psychique (troubles anxieux), neurologique (maux de têtes fréquents), gastro-intestinal (ulcères) etc.
Qu’est-ce que l’anxiété?
L’Association des Médecins Psychiatriques du Québec définit l’anxiété comme étant une émotion désagréable qui se manifeste sous:
- des symptômes physiques (le cœur bat vite et fort, respiration difficile, sueurs, tremblements, étourdissements, corps crispé, muscles tendus)
- des pensées anxieuses (inquiétudes, obsessions, ruminations, doutes, craintes).
Il peut s’agir d’anxiété normale/saine ou alors d’anxiété pathologique. Qu’est-ce qui les différencient l’une de l’autre? L’anxiété normale/saine est une réaction émotive normale, une réponse au stress quotidien où l’on peut éprouver une appréhension d’événements pénibles qui sont à venir. Pour la grande majorité, nous avons tous déjà éprouvé cette anxiété.
Mais lorsqu’elle commence à affecter et impacter le fonctionnement de la personne et que la réaction persiste sans raison apparente, on parle alors d’anxiété pathologique. Cette anxiété regroupe six grands types de troubles anxieux : la phobie spécifique ou simple, la phobie sociale ou trouble de l’anxiété sociale, le trouble panique, le trouble d’anxiété généralisé, le trouble obsessionnel-compulsif et l’état de stress post-traumatique.
Au niveau canadien, les chiffres de 2013 montrent que c’est 3 millions de personnes âgées de 18 ans et plus soit 11,6% de la population, qui sont atteints de troubles de l’humeur ou de troubles anxieux. Et de ces personnes, 27% affirment que leur trouble avait « beaucoup » ou « énormément » affecté leur qualité de vie au cours des douze derniers mois.
Quelques façons de réduire le stress et l’anxiété dans notre vie, au quotidien
Ajuster son mode de vie
Notre mode de vie est la première chose à modifier afin de ressentir le moins possible les impacts du stress et de l’anxiété. Avoir une bonne alimentation et faire de l’exercice physique est primordial. D’ailleurs, les bienfaits de l’activité physique pour la santé mentale sont bien réels. Bouger permet donc de réduire le stress et l’anxiété de part les effets relaxants suivant la pratique d’un sport ou d’une activité physique parfois au même titre que si on prenait un médicament anxiolytique!
Viser le mieux-être : chaque jour!
Également, il y a l’importance du mieux-être dans nos vies, c’est-à-dire ce que l’on fait au quotidien pour se sentir mieux dans notre vie. Donc, ce mieux-être peut prendre plusieurs formes, toutes très personnelles à chacun de nous. Le but? Revenir aux moments agréables de la vie et se concentrer sur eux et les émotions positives qu’ils suscitent. Ainsi, on prévient et/ou réduit tout ce qui est émotions négatives/désagréables, le stress et l’anxiété.
Cela peut être de prendre du temps pour soi en se levant plus tôt le matin pour une séance d’étirements, de méditation, de yoga ou de respiration pour commencer la journée de façon douce et relaxante. Pour d’autres, prendre du temps pour soi peut aussi être ce petit moment où on se maquille et se coiffe le matin avant de partir travailler. Cela peut aussi être de relaxer avec un livre en soirée, avant le coucher, en faisant le vide de notre journée dans notre esprit et surtout, en éliminant les écrans de télévision, tablettes et cellulaires qui eux peuvent troubler notre sommeil.
HYGGE : L'art de vivre l'instant présent, ensemble.
On entend parler depuis quelques années du fameux hygge, concept tout droit venu du Danemark, pays du bonheur! Qu’est-ce que le hygge? On peut le définir comme un art de vivre qui mise sur l’instant présent et le plaisir d’être ensemble. C’est savoir apprécier les petits bonheurs quotidiens : un film en famille, un souper entre amis, une soirée relaxante enveloppé dans une doudou… C’est de créer une atmosphère de confort, de relaxation, de détente dans notre vie, dans notre maison.
On peut donc s’inspirer du hygge pour notre propre mieux-être, pour garder le moral, réduire le stress et l’anxiété dans notre vie. Mais au final, il s’agit de trouver la manière de prendre soin de vous qui vous convient le plus. Il faut se rappeler de tenter le plus possible d’effacer les émotions négatives pour se concentrer sur les émotions positives. Un principe tout à fait hygge!
Les informations contenues dans cet article sont uniquement fournies à titre d’information générale. Cet article ne remplace pas la relation que vous avez avec votre médecin ou psychologue. Toute information fournie n’est pas un avis médical et ne peut remplacer une visite médicale ou psycho-thérapeutique. Si vous avez des problèmes de santé, contactez un professionnel de la santé.
Sources utilisées
Association des Médecins Psychiatriques du Québec, « Anxiété », [En ligne],http://ampq.org/info-maladie/anxiete/ (page consultée le 3 octobre 2018).
Institut universitaire en santé mentale de Montréal, « Troubles anxieux », [En ligne], http://www.iusmm.ca/sante-mentale/troubles-anxieux.html (page consultée le 4 octobre 2018).
Douglas. Institut universitaire en santé mentale, « Stress : causes et conséquences », [En ligne], http://www.douglas.qc.ca/info/stress (page consultée le 10 octobre 2018).
Québec, « Statistiques de santé et de bien-être selon le sexe. Tout le Québec », [En ligne], http://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/statistiques-donnees-sante-bien-etre/statistiques-de-sante-et-de-bien-etre-selon-le-sexe-volet-national/stress-percu-dans-la-vie/ (page consultée le 10 octobre 2018).
Gouvernement du Canada, « Les troubles anxieux et de l’humeur au Canada », [En ligne], https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/troubles-anxieux-et-humeur-canada.html (page consultée le 10 octobre 2018).
Emmanuel Poirel, « Bienfaits psychologiques de l’activité physique pour la santé mentale optimale », Santé mentales des populations, vol. 42, no. 1, printemps 2017, p. 147-164, [En ligne], https://www.erudit.org/fr/revues/smq/2017-v42-n1-smq03101/1040248ar.pdf (page consultée le 10 octobre 2018).
Silvia Galipeau, « L’ABC du hygge », La Presse, [En ligne], https://www.lapresse.ca/vivre/societe/201612/09/01-5049733-l-a-b-c-du-hygge.php (page consultée le 11 octobre 2018).